Airbnb et locations courtes durées : vers une nouvelle réglementation en 2025 ?

Avec la croissance exponentielle des locations de courte durée via des plateformes comme Airbnb, le gouvernement et les collectivités locales cherchent à encadrer davantage ce marché. En 2025, une nouvelle réglementation Airbnb est sur la table, et elle pourrait bien bouleverser les pratiques des propriétaires et investisseurs.

Par Sylvain B. | Mise à jour le 16/07/2025 07:24 Publié le 08/07/2025

Vers un encadrement plus strict des locations Airbnb en 2025

Pourquoi les autorités veulent durcir la réglementation ?

Depuis plusieurs années, de nombreuses villes touristiques françaises dénoncent la prolifération des locations saisonnières, qui retirent du marché des logements destinés à la location longue durée. Résultat : les habitants ont de plus en plus de mal à se loger, notamment dans des zones comme Paris, Nice, Lyon ou Biarritz.

Les maires, soutenus par des associations de locataires, ont donc fait pression pour que l’État renforce le cadre légal de ces activités. L’objectif est clair : rééquilibrer l’offre locative tout en assurant une fiscalité plus équitable.

Que contient le projet de loi en discussion ?

En 2025, un projet de loi sur la régulation des locations meublées de courte durée est à l’étude. Il prévoit notamment :

  • Une réduction du nombre de nuitées autorisées par an (actuellement limitées à 120 nuits pour une résidence principale).
     
  • Une déclaration obligatoire en mairie, avec numéro d’enregistrement à indiquer sur les annonces.
     
  • Des sanctions renforcées pour les plateformes et les propriétaires en cas d’infraction.
     
  • Une uniformisation des règles fiscales afin de limiter les niches fiscales abusives.
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Quels impacts pour les propriétaires et investisseurs Airbnb ?

Fiscalité 2025 : ce qui pourrait changer pour les loueurs meublés

Le régime fiscal LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel), jusqu’ici très favorable, pourrait être revu à la baisse. Les pistes évoquées :

  • Réduction de l’abattement forfaitaire de 50 % à 30 %.
     
  • Baisse des plafonds de chiffre d’affaires pour rester au régime micro-BIC.
     
  • Impossibilité de cumuler certains avantages fiscaux.
     

L’objectif est de réduire l’attractivité fiscale des locations courtes durées, tout en rapprochant leur régime de celui des locations classiques.

Autorisations locales : le rôle des communes dans le contrôle

Les villes se voient également dotées de nouveaux pouvoirs de régulation. Certaines pourront imposer :

  • Une autorisation de changement d’usage pour les résidences secondaires.
     
  • Des quotas de logements disponibles à la location touristique.
     
  • Des contrôles accrus et des pénalités en cas de non-conformité.
     

Les plateformes comme Airbnb devront transmettre les données de location aux mairies, facilitant ainsi la traçabilité.

Faut-il encore investir en location courte durée en 2025 ?

Une rentabilité toujours possible, mais plus encadrée

Malgré les restrictions à venir, certains investisseurs parviennent encore à tirer leur épingle du jeu, à condition de :

  • Bien cibler leur localisation (villes secondaires, zones rurales, stations thermales).
     
  • Adapter leur modèle à des locations de moyenne durée (bail mobilité, étudiants, professionnels en déplacement).
     
  • Optimiser la gestion et les charges pour conserver une bonne rentabilité.

Quelles alternatives à Airbnb pour les investisseurs ?

Face à l’incertitude réglementaire, plusieurs alternatives gagnent en popularité :

  • Le coliving : logements partagés avec services, très prisés des jeunes actifs.
     
  • La location meublée longue durée, plus stable et fiscalement sécurisée.
     
  • Le bail mobilité, flexible et adapté aux locations temporaires légales.
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FAQ – Airbnb 2025 : ce que les propriétaires doivent savoir

Airbnb sera-t-il interdit dans certaines villes en 2025 ?

Non, mais certaines villes pourront limiter drastiquement les autorisations ou imposer des quotas.

Le nombre de nuitées autorisé va-t-il diminuer ?

Oui, une réduction en dessous de 120 nuits par an est envisagée pour les résidences principales.

Comment déclarer sa location saisonnière en 2025 ?

Il faudra enregistrer le logement auprès de la mairie, obtenir un numéro d’enregistrement, et le faire figurer sur toutes les annonces.

La fiscalité Airbnb va-t-elle devenir moins avantageuse ?

Probablement. Des réformes du régime LMNP sont attendues pour réduire les avantages fiscaux accordés aux loueurs de courte durée.