Location saisonnière : ce qui change pour les propriétaires en 2025
La location saisonnière continue d’attirer de nombreux propriétaires, séduits par la rentabilité des locations de courte durée via des plateformes comme Airbnb ou Abritel. Cependant, en 2025, de nouvelles règles viennent bouleverser ce marché. Renforcement des réglementations, fiscalité alourdie et démarches administratives plus strictes : les propriétaires doivent s’adapter. Dans cet article, nous vous expliquons tout ce qui change pour la location saisonnière en 2025, afin de vous aider à rester conforme et optimiser vos revenus locatifs.
1. Les nouvelles réglementations sur la location saisonnière en 2025
Un encadrement renforcé dans les grandes villes
Face à la tension immobilière et au manque de logements pour les résidents permanents, l’État et les collectivités locales renforcent les restrictions sur la location saisonnière :
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Plafond de 90 nuitées par an pour les résidences principales, confirmé et mieux contrôlé.
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Obligation de déclaration préalable en mairie pour toute location de courte durée.
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Certaines villes imposent désormais une autorisation de changement d’usage pour louer un logement en saisonnier (notamment à Paris, Bordeaux, Lyon).
Des contrôles plus fréquents
Les communes disposeront de moyens accrus pour vérifier les déclarations, notamment grâce à la coopération des plateformes (Airbnb, Booking, etc.) qui devront transmettre les données des propriétaires.
Les sanctions en cas d’infraction :
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Amendes allant jusqu’à 50 000 € pour non-respect des règles.
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Suspension ou suppression des annonces sur les plateformes.

2. Fiscalité immobilière : ce qui change pour les revenus de location saisonnière
Un régime fiscal moins avantageux
Depuis 2024, la fiscalité des locations meublées de courte durée a été durcie. En 2025, les mesures suivantes sont confirmées :
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Abaissement du seuil du micro-BIC : il passe de 72 600 € à 30 000 € pour les locations saisonnières.
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Réduction de l’abattement forfaitaire : il tombe à 30 % (contre 50 % auparavant).
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Les revenus tirés de la location saisonnière deviennent moins attractifs fiscalement.
Une déclaration plus encadrée
Les plateformes devront systématiquement communiquer les revenus des propriétaires à l’administration fiscale. Fin des oublis possibles : la transparence sera totale.
3. Les démarches administratives à prévoir pour louer en 2025
Numéro d’enregistrement obligatoire
Dans les communes concernées, obtenir un numéro d’enregistrement auprès de la mairie est indispensable pour publier une annonce. Ce numéro devra apparaître sur toutes les plateformes.
Informations à afficher
Les propriétaires devront :
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Indiquer la surface habitable du logement.
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Préciser s’il s’agit d’une résidence principale ou secondaire.
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Mentionner le nombre de nuitées autorisées par an.
Risque de sanctions
En cas de non-respect :
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Amendes administratives.
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Déréférencement des annonces.
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Contrôles renforcés pour les récidivistes.

4. Comment s’adapter à ces changements : conseils aux propriétaires
Mettre son bien en conformité
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Se renseigner auprès de la mairie locale sur les règles spécifiques.
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Effectuer les démarches d’enregistrement.
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Limiter le nombre de nuitées pour rester dans le cadre légal.
Optimiser sa fiscalité
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Étudier le passage au régime réel simplifié pour déduire les charges (travaux, intérêts d’emprunt, etc.).
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Envisager le statut de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP) pour optimiser la fiscalité.
Diversifier sa stratégie
Face à la baisse de rentabilité :
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Étudier la location meublée longue durée.
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Réfléchir à la location moyenne durée (bail mobilité).
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Confier la gestion à des professionnels pour limiter les contraintes.
Conclusion
En 2025, la location saisonnière devient plus encadrée et fiscalement moins avantageuse, surtout dans les grandes agglomérations. Les propriétaires doivent donc anticiper ces évolutions pour continuer à rentabiliser leur bien dans le respect des règles.