Crise immobilière ou simple correction ? L’analyse des experts en 2025
En 2025, les signes d’essoufflement du marché immobilier se multiplient : baisse des prix, ralentissement des ventes, chute de la construction. Pour autant, sommes-nous face à une véritable crise immobilière ou à une correction naturelle après des années de surchauffe ? Cet article fait le point à travers des chiffres clés, l’avis d’experts, et les conséquences concrètes pour les acheteurs et investisseurs.
Le constat 2025 — Un marché en net ralentissement
Transactions en baisse
Les ventes dans l’ancien devraient passer sous la barre des 800 000 en 2025, contre près de 875 000 en 2024. Les grandes villes comme Paris, Lyon ou Bordeaux enregistrent des chutes significatives, allant jusqu’à -10 % dans certains cas.
Des prix en recul
Les prix baissent de manière mesurée mais continue :
- Paris : -4,2 % sur un an
- Nantes : -3,5 %
- Toulouse : -2,8 %
La baisse est plus contenue en zone rurale ou en périphérie.
Construction à l’arrêt
Le nombre de permis de construire a chuté de 30 % en deux ans. Les mises en chantier reculent aussi, conséquence directe de la frilosité des promoteurs et de la demande affaiblie.
Crise ou simple correction du marché ?
Une crise immobilière implique une rupture profonde et durable du marché (effondrement des prix, défauts massifs). Une correction, elle, reflète un ajustement temporaire après une période de forte hausse.
En 2025 :
- Les baisses restent modérées.
- Le système bancaire est stable.
- La demande locative est toujours forte.
Conclusion : il s'agit d'une correction, pas d'une crise structurelle.

Ce qu’en disent les experts
Les économistes parlent d’ajustement
Jean-Marc Daniel (économiste) déclare :
“Il ne s’agit pas d’une crise, mais d’un ajustement après une période atypique post-Covid.”
L’OFCE évoque une correction comparable à celle de 2012, progressive mais durable.
Les professionnels sont partagés
- La FNAIM évoque une “pause du marché”, pas un effondrement.
- Les notaires constatent un retour à des prix plus raisonnables.
- Les promoteurs alertent sur une pénurie future due au manque de construction.
Perspectives pour 2025-2026

Les taux pourraient se stabiliser
Les taux moyens atteignent 4 % en 2025. Certaines banques reprennent les crédits plus souples, notamment pour les primo-accédants solvables.
Une stabilisation progressive du marché
Les experts s’attendent à un ralentissement de la baisse des prix en 2026, voire une reprise modérée dans certaines villes attractives (Rennes, Strasbourg, Montpellier).
Attention aux zones fragiles
Les communes très dépendantes du télétravail ou les secteurs secondaires surévalués pourraient encore subir des baisses marquées.
Impacts pour acheteurs et investisseurs
Opportunité pour les acheteurs
Les prix plus accessibles redonnent du pouvoir d’achat, à condition de rester vigilants sur :
- L’état du bien (DPE, travaux)
- Le bon timing (négociation)
Stratégie pour les investisseurs
La rentabilité locative reste attractive dans les zones tendues, à condition de viser :
- Petites surfaces bien notées énergétiquement
- Quartiers dynamiques avec forte demande locative
Recommandations pour les vendeurs
Il faut s’adapter : soigner l’annonce, accepter la négociation, envisager le home staging ou de petits travaux pour rester compétitif.
Conclusion
Le marché immobilier 2025 vit un ralentissement réel, mais sans les signes d’une crise systémique. Cette correction est un retour à l’équilibre, bénéfique à long terme. Pour les acteurs du marché, il s’agit d’une période propice pour réajuster les stratégies, s’informer, et agir avec discernement.
FAQ – Tout comprendre sur la crise immobilière en 2025

La crise immobilière est-elle confirmée en 2025 ?
Non. Le terme de « crise » est excessif. Il s'agit plutôt d'une correction post-surchauffe, avec des baisses mesurées et un marché toujours actif.
Est-ce le bon moment pour acheter un bien immobilier ?
Oui, à condition d’être sélectif. Les prix sont plus accessibles, surtout dans les grandes villes. Il faut bien analyser le DPE et les charges à prévoir.
Les prix vont-ils continuer à baisser en 2026 ?
Une poursuite modérée de la baisse est probable jusqu’à mi-2026, mais le marché pourrait se stabiliser ensuite selon les villes et les taux.
Peut-on encore investir dans le locatif ?
Oui, mais il faut viser les villes à forte tension locative et éviter les biens mal classés énergétiquement.